MMA : IMMAF / Adidas : Un partenariat pour l’avenir

Publié le : 27/06/2016 16:41:55
Catégories : Actualités , MMA

MMA : IMMAF / Adidas : Un partenariat pour l’avenir

L’avenir est en marche… Adidas et la Fédération internationale de MMA (IMMAF) ont signé il y a quelques jours un accord portant sur plusieurs années. Un partenariat gagnant-gagnant pour les deux structures ainsi que nous l’explique David Allen, le directeur commercial de l’IMMAF.

Par Ludovic Mauchien

 

Pourquoi l’IMMAF a-t-elle choisi de signer un contrat avec Adidas ?

L’entreprise Adidas / Double D et Bertrand Amoussou, le président de notre fédération française (CFMMA), entretiennent de très bons rapports depuis des années.

L’an passé, Adidas a sponsorisé l’équipe de France lors des Championnats du monde à Las Vegas. Cela a été, pour nous, l’occasion de rencontrer les dirigeants de Double D avec lesquels nous avons échangé sur l’idée d’un partenariat global avec la Fédération internationale de MMA (IMMAF).

Je crois que l’un des aspects qui les a séduits et dans lequel ils voient une grande opportunité réside dans la croissance de ce sport qui, sans conteste, est le sport qui connaît le développement le plus rapide au monde.

Adidas a décidé de s’investir plutôt que d’attendre que le train passe. Nous avons signé un partenariat sur une période de 3 ans. L’idée n’est pas de faire un « one shot » et, ensuite, dire salut. Ce partenariat est appelé à durer dans le temps. Je peux d’ores-et-déjà prédire qu’il sera couronné de succès.

 

« 500 millions dans le monde »

 

Combien de membres sont affiliés à l’IMMAF ?

60 pays situés dans le monde entier sont aujourd’hui des membres à part entière de l’IMMAF. 25 autres sont enregistrés comme « membres observateurs », ainsi que nous les définissons. En somme, ils sont sur le bord de la touche dans l’attente que nous finissions les formalités administratives afin qu’ils soient considérés comme membres titulaires. Normalement, d’ici la fin de l’année, l’IMMAF devrait compter entre 85 et 100 pays membres.

J’ai lu des articles et des chiffres sur le nombre de personnes pratiquant les arts martiaux, sous quelque forme que ce soit, dans le monde. Ces chiffres proviennent du fait que, quelque soit le pays dans lequel vous vous rendez, il existe une ou des formes d’arts martiaux. Cela peut-être le Judo au Japon, le Grappling ou la Lutte aux US, le Jiu Jitsu au Brésil… Chaque pays possède certaines formes d’arts martiaux. Et ce qui fait la beauté de l’art martial, c’est qu’il permet d’associer toutes ces différentes formes en une seule : un sport de combat.

 

Quelles vont être les priorités de travail de l’IMMAF ? 

En tant qu’association, nous privilégions la reconnaissance et le soutien de toutes fédérations nationales, officielles ou non, qui travaille à son homologation et demande de l’aide auprès des autorités gouvernementales. Tout athlète licencié dans l’une de nos fédérations est également membre de l’IMMAF.

Nous voulons développer notre sport sur tous les aspects : de la pratique loisir jusqu’au niveau professionnel, pour quelqu’un qui ne vient qu’une ou deux fois par semaine au club jusqu’aux compétiteurs amateur et pro.

 

« Nous n’avons que 4 ans d’existence »

 

Pour l’IMMAF, le fait de signer avec une marque aussi réputée est-il considéré comme un grand pas en avant ?

Oui, je pense que ce partenariat est un énorme pas en avant pour les deux parties, Adidas comme l’IMMAF. Nous n’avons que 4 ans d’existence. Nous sommes une très jeune fédération. Pour nous, c’est glorifiant d’avoir Adidas comme partenaire. Et, pour Adidas, je crois que c’est aussi un grand pas. L’entreprise a été fondée il y a de nombreuses années. Leur expérience, dans beaucoup de sports à travers le monde et les époques, est énorme.

Le MMA est l’un des sports les plus récents au monde. Intrinsèquement, le sport n’a été créé qu’il y a 12-15 ans. L’Iphone d’Apple est plus ancien que le MMA.

Adidas pénètre ainsi un nouveau sport, cible une nouvelle génération de consommateurs, âgés principalement de 18 à 24 ans, et située partout dans le monde.

 

Qu’attendez-vous de la part d’Adidas ?

L’offre d’Adidas doit être divisée en deux parties distinctes. La première concerne un immense espace d’innovations pour l’équipement : apporter de la nouveauté dans le matériel, créer de nouvelles technologies, un nouveau look. En somme, amener une touche de fraîcheur à un sport au développement ultra-rapide.

Dès cette année, aux Championnats du monde (6-11 juillet à Las Vegas), tous les athlètes de niveau amateur ne combattront plus torse nu, comme le font les professionnels. Ils devront porter un « Rashguard ». Pour Adidas, il s’agit d’un nouveau marché, non seulement pour le haut, mais aussi pour les shorts qu’ils fournissent.

 

« Apporter de l’innovation, créer un nouveau look… »

 

Et en ce qui concerne la 2e partie du partenariat ?

La 2e partie concerne plus précisément une collaboration étroite entre nous et Adidas pour le développement des gants, des protège-tibias, des casques qu’ils nous fourniront. Ce que nous désirons mettre en place, à l’image de notre travail auprès des gouvernements, est un règlement commun à tous dans le monde en ce qui concerne le l’équipement.

Tout ce travail permettra d’améliorer la sécurité et l’organisation de compétitions dans le monde entier. Il va aussi permettre le développement de notre sport à tous niveaux, du loisir à l’élite.

Nous allons travailler étroitement avec l’équipe d’Adidas sur la manière d’apporter ces innovations, ces nouvelles technologies et ce nouveau look dans ce sport jeune.

 

Vous abordiez précédemment les Championnats du monde. Quel est le calendrier 2016 des compétitions ?

Les Mondiaux se déroulent à Las Vegas, à partir du 6 juillet, dans le cadre de l’UFC Fight Week. Le tournoi va durer toute la semaine, soit 5 jours de compétition. Cette année, nous allons battre le record de participation. Près de 40 pays se sont inscrits à ces championnats.

Ensuite, nous irons en Afrique du Sud pour le 1er tournoi continental de l’année. Puis, nous nous rendrons à Prague pour les Championnats d’Europe (22-26 novembre). Cela nous fait donc 3 grands événements avant la fin de l’année.

De plus, les athlètes doivent se qualifier pour participer à ces tournois. Ils passent donc par un championnat national qualificatif.

 

« Nous ne voulons pas d’un sport « underground »  »

 

Qu’auriez-vous à dire au gouvernement français afin qu’il évolue dans sa position ?

(Il rit). Le plus important est de s’assurer que tout le monde travaille dans le même sens. Pour moi, le plus merveilleux dans le MMA est de voir 2 personnes combattre tant que l’horloge tourne puis, à la fin, se serrer la main, être très respectueux l’un de l’autre et ainsi montrer ce qu’est l’échange dans le sport.

Pour nous, comme pour la fédération française présidée par Bertrand (Amoussou), l’une des choses les plus importantes est de collaborer avec les différents représentants de l’état, afin que chaque point de vue soit entendu, travailler de manière formelle ou informelle pour parvenir à trouver une solution.

 

Quels arguments avancez-vous ?

Notre priorité est le développement de notre sport. Le MMA ne va pas disparaître à terme. Nous tenons à travailler avec les gouvernements afin de nous assurer d’avoir des règles et des règlements de sécurité communs. Nous faisons tout pour rentrer dans le cadre de la loi de chaque pays avec lequel nous collaborons.

Nous ne voulons pas que notre sport évolue vers « l’underground », en ne l’autorisant pas, en lui refusant une homologation officielle. Ainsi, comme pour tout, si nous nous asseyons tous autour d’une table, nous mettrons au point beaucoup de choses. Et nous sommes très, très ouverts à la discussion. Nous essayons simplement de trouver une solution qui convienne aux deux parties.

 

Pensez-vous que la situation peut évoluer assez rapidement ?

Si nous ne parvenons pas à nous rencontrer, si certaines personnes subissent des influences extérieures, eh bien, il restera toujours le problème de la réglementation de notre sport. Nous tenons absolument à ce qu’il soit réglementé. Il y a de très bons combattants en France, qui combattent au niveau professionnel dans le monde entier, qui officient au top pro, l’UFC.

Nous avons eu de fantastiques athlètes amateur qui ont participé et représenté la France à nos Championnats du monde de Las Vegas. Nous avons besoin de l’appui du gouvernement et des autorités locales français, afin que ces sportifs soient reconnus comme athlètes de haut niveau représentant votre pays. C’est injuste de ne pas reconnaître ces gars.

 

 

 

 

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