Ce sera France-Turquie !

Ils ont toujours en travers de la gorge leur défaite en finale des Championnats d’Europe 2015 face aux Turcs en …Turquie. Dimanche, les Français auront l’occasion de prendre leur revanche à Montpellier. Au vu de ce qu’ils ont montré tout au long du tournoi, ils partent favoris. Mais…

Par Ludovic Mauchien à Montpellier

« Une équipe, c’est un collectif. Quand je prends 7 mecs, je n’en prends pas 5 et ils sont tous performants ». Ludovic Cacheux, l’entraîneur de l’équipe de France combat masculine, possède sa propre vision et la défend bec et ongle.

Ainsi, hormis Kenji Grillon et Steven Da Costa, alignés à tous les tours, tous les autres ont alterné. « Kenji et Steven, c’est 2 points assurés ». Le coach a même poussé la logique très loin en sortant Logan Da Costa en ½ finale pour le remplacer par le petit nouveau, son cadet Jessie. « C’était couillu. Gilles (Cherdieu, le directeur des équipes de France) a été surpris mais il m’a suivi dans tous mes choix ».

Des choix judicieux tant les Français ont survolé les débats vendredi à l’Arena de Montpellier. 3-0 contre la Croatie au 2^e tour (ils étaient exempts du 1^er tour), 2-0 contre la Serbie en ¼ de finale, 2-1 en ½ finale face aux Néerlandais. « C’était peut-être prétentieux ou couillu, mais j’étais dans l’esprit de dire que l’on allait gagner nos matchs en 3 ou 4 combats. Tous les mecs ont un rôle à jouer et, si on aligne toujours les mêmes, on devient lisible. De plus, les « remplaçants » sont souvent des jeunes et amènent de la fraîcheur ».

Et cette équipe de France en a fait montre, de fraîcheur, aussi d’enthousiasme, de solidarité, de volonté. « Ils ont un bel état d’esprit », poursuit un coach content de ses troupes. « Ils sont unis, conquérants, simples, généreux. Ce sont des chiens fous, un peu comme moi. Je suis vraiment content, d’autant plus que c’est la 1^ère fois que je choisi réellement l’équipe, en accord avec Gilles bien sûr. Je trouve qu’on a survolé la compétition et je ne crois pas que cela soit dû au contexte mis au groupe. Et, en fait, ils sont 8 car j’ai insisté pour que Lou Lebrun, qui a longtemps été blessé, soit aussi présent. Il a été exceptionnel. Il a filmé pour les autres, a toujours été disponible ».

Il reste désormais à finir le travail dimanche face aux Turcs, leurs tombeurs de l’an passé en finale pour cette nouvelle équipe. Battus de manière discutable, les Français tiennent à leur revanche ! « On y pense depuis un an ! », sourit Ludovic Cacheux. « On peut les battre. On veut notre revanche ». Ca promet !!!

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