Publié le :
05/04/2016 09:57:02
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Actualités
, Karate
Par Ludovic Mauchien
Sofiane Agoudjil : « Bon pour le moral »
Le duel entre les deux leaders n’a pas eu lieu. Johan Lopes, le champion en titre, a été éliminé par Ylies en ¼ de finale (4-1). C’est finalement Kevin Azouz, tombeur de Joassy et Ilies, qu’a affronté Sofiane Agoudjil en finale. Le sélectionné aux Championnats d’Europe a bien géré sa finale et l’a emporté 2-0 (Mawashi au corps). Il empoche son 2e titre après celui acquis en 2014.
Le podium
1. Sofiane Agoudjil (CACV Karaté)
2. Kevin Azouz (Azur Karaté Académie Ste Maxime)
3. Adam Jacqueray (ACS Cormeray) et Pierric Joassy (Fudoshin)
La finale : Sofiane Agoudjil bat Kevin Azouz : 2-0
Sofiane Agoudjil : « Le fait de confirmer ma place de n°1 à un mois des Championnats d’Europe prouve que l’athlète le plus en forme à l’approche de l’événement majeur, c’est bien moi. Cela assoit la décision, qui était un peu délicate à prendre, des sélectionneurs. C’est bon pour eux, pour moi et surtout pour le moral. Mais ce n’était qu’une étape de travail. J’ai encore pas mal de petites choses à corriger. Il y a eu du mieux mais je ne suis pas encore convaincu.
Je maîtrise ma finale contre Azouz mais je n’en sors pas complètement satisfait. Je contrôle bien les débats. Je ne me suis pas senti menacé. J’exploite l’une de ses erreurs. Sur l’un de mes démarrages, il ressort, il se relâche, je balance en sortie (Mawashi au corps) : 2-0. Mais j’avais la place pour creuser l’écart et je ne l’ai pas fait. C’est là où j’ai encore du travail. A Montpellier, les adversaires seront un ton au-dessus encore. Ce genre de détails peut faire la différence ».
Marvin Garin : « Une belle revanche »
Le duel de haute volée tant attendu a bien eu lieu. Les deux leaders de la caté se sont retrouvés en finale comme prévu et celle-ci fut de belle tenue. Mais ce n’est pas le champion en titre et sélectionné pour l’Euro, Steven da Costa, qui en est sorti vainqueur mais bien son remplaçant pour Montpellier, Marvin Garin.
On ne peut pas réellement parler de surprise. D’autant plus que le sociétaire de Sarcelles a réalisé un début d’année canon (2e de l’Open de Paris) avant de se blesser. Si surprise il y a, c’est plutôt dans sa gestion du combat et l’ampleur du score (1-0 puis 4-0 sur un Mawashi à 51 secondes du gong). Marvin Garin remporte ainsi son 1er titre national sans avoir encaissé un seul point ! Bravo !
Le podium
1. Marvin Garin (AS Sarcelles)
2. Steven Da Costa (USL Mont St Martin)
3. Aurélien Lourenco (Samouraï 2000 Le Mans) et Alexis Raspilair (KC Condé)
La finale : Marvin Garin bat Steven Da Costa : 4-0
Marvin Garin : « Franchement, j’ai déjà la tête aux « Europe ». La sélection a été faite. Elle est logique. Je n’ai rien à dire. Je suis sélectionné en équipe (et remplaçant de Steven da Costa en indiv’). Mon objectif est d’être champion d’Europe avec l’équipe de France. Ce championnat était une bonne compétition de préparation pour moi.
Bien évidemment que je suis super content de gagner car, l’an passé, je perds à la Coupe et en Championnat contre Steven. C’est une belle revanche face à lui. C’était ma 2e compétition de reprise après ma blessure aux doigts à l’Open de Paris qu’il a remporté en janvier). J’ai eu de bonnes sensations. Je n’ai encaissé aucun point aujourd’hui. Je suis donc content. Vivement els Championnats d’Europe ; Il reste un mois. On va bosser, bosser, bosser pour ramener le titre ».
Davy Dona : « Je me suis fait plaisir »
Les jeunes devront encore patienter. Lou Lebrun, Corentin Séguy et Abdel Boujaaba, sacré l’an passé, n’ont pas tenu la distance face aux « anciens ». Logan da Costa, 27 ans, sacré en 2013, finaliste en 2015, et Davy Dona, 34 ans, sacré en 2011 et 2014, ont conservé la parole.
Il y a de plaisants 0-0 et celui qui a conclut la finale entre les deux en est. C’est finalement Davy Dona, champion d’Europe en 2003, qui a eu le dernier mot en étant désigné vainqueur à l’unanimité (5 drapeaux).
Le podium
1. Davy Dona (Budokan Thiais)
2. Logan Da Costa (USL Mont St Martin)
3. Julien Caffaro (SPN Vernon) et Marc-Alexis Rouret (Impact Karaté Club)
La finale : Davy Dona bat Logan Da Costa : décision (drapeaux : 5-0)
Davy Dona : « Ca fait du bien ! Je suis très, très content de mon parcours. Je suis arrivé un peu à la cool, décontracté. Je n’ai pas pu beaucoup m’entraîner. Finalement, cela a payé. Je m’entraîne avec tous les jeunes de mon club et avec ma femme évidemment (Lolita Dona). Cela a marché. Il y a eu de la stratégie, de la vitesse, des belles techniques. Je me suis fait plaisir. J’ai toujours l’envie à 34 ans !
J’ai pris des belles têtes de série qui était en équipe de France. Cela fait plaisir. C’est l’un de mes plus beaux titres aujourd’hui (lire le 2 avril). J’ai gagné le dernier en 2014 puis je fais 3e aux Championnats d’Europe. En 2015, je ne les fait pas. Ma femme était en enceinte. On a fait une pause familiale (rires). En 2016, on revient tous les deux très forts.
Lolita et Andrea (Brito) perdent malheureusement à quelques secondes de la fin en finale. Elles m’ont fait un copié-collé (disqualifiées toutes les deux pour 4 sorties alors qu’elles menaient) ! Ca, on ne l’a jamais travaillé au club ! (il rit). C’est une grosse déception. On aurait eu 3 titres au Budokan Thiais. Ce n’est pas tous les jours ».
Kenji Grillon : « Je monte crescendo »
Le boss est de retour. Vainqueur de la Coupe de France début décembre lors de laquelle il fut victime d’une double fracture du poignet, Kenji Grillon effectuait sa 2e compétition de reprise après l’Open des Pays-Bas la semaine précédente. Tout n’a pas été parfait mais el champion du monde 2012 fut bien au rendez-vous et s’est adjugé son 3e titre, après ceux de 2013 et 2015.
En finale, il a dû s’employer face au jeune Jessie Da Costa, son remplaçant à l’Euro, et déjà 3e l’an passé. Kenji Grillon frappe le 1er, le piquant par 2 fois. Mais le frère jumeau de Steven n’a rien lâché. Offensif à souhait, il finit par scorer (2-1). Grillon prend 2 nouvelles pénalités. Une sortie et c’est fini. Il reste 20 secondes. Allons-nous voir une 3e disqualification d’un combattant dans ces finales (après Dona et Brito) ? Kenji Grillon parvient à gérer.
Le podium
1. Kenji Grillon (AS Sarcelles)
2. Jessie Da Costa (USL Mont St Martin)
3. Adrien Gautier (CSM Puteaux) et Larry Dona (AS Sarcelles)
La finale : Kenji Grillon bat Jessie Da Costa : 2-1
Kenji Grillon : « C’est ma 2e compétition de reprise après ma double fracture (poignet). Je suis content car je monte crescendo au niveau des sensations, de la distance... Je commence à reprendre mes repères. Je me sens bien. J’allais assez vite. Je suis content. Ca me met en confiance. Je pense que j’avais besoin d’une compèt’ de référence vu que j’ai fait une saison assez tranchée avec mes blessures. Il me reste un mois pour être au top, pour m’affiner, m’affûter.
J’avais besoin de gagner, de faire des combats. Je sais ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas marché. Je vais bien bosser le dernier mois. J’ai récolté beaucoup d’informations et c’est super ».
Salim Bendiab : « Cela met en confiance »
Il était le favori. Il a gagné. Et avec la manière ! Dans le « classico », lors de la finale, Salim Bendiab s’est joué de Lonni Boulesnane (8-0, avec un balayage et un Mawashi visage) pour s’adjuger son 4e titre d’affilée. En ½ finale, dans l’autre « classico » de la caté, il s’était défait difficilement mais joliment du champion du monde 2004 par équipe, Florian Malguy. Dans un combat serré, Salim Bendiab su claquer un Ura Mawashi en sortie de corps imparable (3-0) Seul bémol et peut-être gros bémol, le Nordiste s’est blessé au genou.
Le podium
1. Salim Bendiab (KC Condé)
2. Lonni Boulesnane (Alès Spartan Kombat Sports)
3. Florian Malguy (SIK Paris) et Mehdi Lakehal (AS Sarcelles)
La finale : Salim Bendiab bat Lonni Boulesnane : 8-0
Salim Bendiab : « Ce titre n’a pas forcément une saveur particulière. J’ai disputé 5 finales, j’ai gagné les 4 dernières en comptant celle d’aujourd’hui (lire le 2 avril). Cela met en confiance. Maintenant, « il ne reste plus qu’à » dans un mois. Il faudra accomplir le travail à Montpellier. J’ai vu ce qui a été ou pas. On va pouvoir travailler sur les défauts. Je le savais déjà mais cela s’est confirmé. Je suis satisfait de ce résultat mais je sais que pour gagner aux « Europe », je devrais être vraiment plus fort qu’aujourd’hui, même si j’ai gagné. Une finale contre Lonni, c’est un peu le « classico ». L’idée et le but était de confirmer la sélection, de donner raison aux entraîneurs. Ils me font confiance. Derrière, il faut que je confirme et que je justifie leur choix. Après, c’est plus personnel. Plus j’ai de titres, mieux c’est. Bon, j’ai mal au genou. On va voir ce que ça donne. J’espère que ce n’est pas très grave ».
Equipe
Sarcelles l’a fait !
Rien ne remplace l’excitation et l’émotion d’un tournoi par équipe ! La dramaturgie est souvent à son apogée. Cette édition 2016 revêtait en plus une teinte particulière. Si Sarcelles remporte le titre, le club de Daniel De Barros égale le record du SIK Paris de Serge Chouraqui (10). Les deux équipes n’étaient pas pour autant les uniques favoris. En chef trublion : l’USLM Mont-Saint-Martin des 3 frères Da Costa. Mais ceux-ci ont vécu une fin en queue de poisson en ¼ de finale contre Vernon avec une défaite sur… tapis vert. Dans l’ultime combat décisif, Ramdane, de Vernon, est disqualifié pour avoir pris trop de temps pour se relever. Les Lorrains sont déclarés vainqueurs. Réclamation. Acceptée ! Les juges estiment, qu’en fait, Ramdane a été victime d’un coup trop appuyé de Reis. Disqualification inversée, colère de la famille Da Costa, déjà frustrée par leurs 3 défaites en finale la veille.
Mais le SIK Paris et l’AS Sarcelles veillent. Ils se débarrassent respectivement de Vernon (3-1) et d’Alès Spartan Kombat Sports (3-1).
La finale historique attendue va y avoir lieu. 1-0 pour Sarcelles, 1-1, 2-1, 2-1, combat décisif. Mais Max Gazzini, du SIK Paris, se blesse au pied et doit abandonner. Marvin Garin menait alors 3-0. Il permet à son club d’égaler le record de titres nationaux en combat, détenu par le SIK Paris.
Le podium
1. AS Sarcelles (Noah Bitch (All), Marvin Garin, Larry Dona, Kenji Grillon, Moreno Sheppard (PB), Medhi Lakehal, Mickaël Chantalou)
2. SIK Paris (N’Diaye, Kirani, Thomas Aubertin, Florian Malguy, Alvin Karaqi (Kos), Maxime Gazzini)
3. Alès Spartan Kombat Sports et Impact Karaté Club
La finale : AS Sarcelles bat SIK Paris : 3-1