Karaté Championnats de France Femmes : highlights et déclas

Publié le : 05/04/2016 09:53:01
Catégories : Actualités , Karate

Karaté Championnats de France Femmes : highlights et déclas

Florentin en patronne

Records égalés pour l’AS Sarcelles de Daniel De Barros, les 3 frères Da Costa médaillés d’argent, le couple Dona toujours là, disqualifications à foison… Le cru 2016 des Championnats de France (2-3 avril à Paris), disputé à un mois des Championnats d’Europe (5-8 mai à Montpellier) a eu son lot de faits marquants et d’informations intéressantes. Temps forts, impressions des champions et résultats. Episode 2 : les épreuves féminines.

Par Ludovic Mauchien

 

-50 kg

 

Sophia Bouderbane : « C’est beau, c’est quelque chose ! »

 

On ne voyait pas qui pouvait la battre. Personne ne l’a fait ! En l’absence d’Alexandra Recchia, un boulevard s’offrait à Sophia Bouderbane. Elle ‘la emprunté sans coup férir. En finale, elle dispose de May Ly Picard proprement (2-0).

 

Le podium

1. Sophia Bouderbane (Alès Spartan Kombat Sports)

2. May Ly Picard (AS BTP)

3. Phi Nga Le Huynh (SIK Paris) et Mélissa Viranaiken (KC Chantonnay)

 

La finale : Sophia Bouderbane bat May Ly Picard : 2-0

 

Sophia Bouderbane : « Cela me tenait à cœur de remporter mon 2e titre de championne de France (après 2014). C’est beau, c’est quelque chose ! Il faut souligner que mon adversaire principale était absente (Alexandra Recchia était blessée). Mais cela fait toujours plaisir de remporter un titre. Je n’avais pas pour autant la grande forme. J’ai eu du mal à retrouver des sensations. Il y a du mieux mais ça va (elle rit) ».

 

 

-55 kg

 

Emily Thouy : « Travailler pour être au top »

 

Une seconde ! Il restait une toute petite seconde dans cette finale opposant la double tenante du titre, Emily Thouy, à la jeune Andrea Brito. Cette dernière, double championne d’Europe Juniors, est en pleine ascension et était ciblée comme le danger n°1 par la vice-championne du monde et championne d’Europe, de retour de blessure.

Elle avait raison ! A une seconde du terme de la finale, Thouy était menée 1-0 suite à une attaque simultanée où Brito s’est montrée plus précise. Mais… la sociétaire du Budokan Thiais sortit du tapis pour la 4e fois. Disqualification !

 

La finale : Emily Thouy bat Andrea Brito, disqualification.

 

Le podium

1. Emily Thouy (Budokan Orléans)

2. Andrea Brito (Budokan Thiais)

3. Armande Michel (KC Firminy) et Barbara Eynard (Entente SP Florentinoise)

 

Emily Thouy : « Cette finale reflétait un peu ma journée. Aucune sensation… Rien du tout ! Bon, cela ne fait que 2 semaines que j’ai repris intensivement l’entraînement. Je n’ai pas encore la distance, je manque de précision… Ca fait tout drôle. A moi de travailler pour être au top le jour J à Montpellier et rafler la médaille. Bon, mentalement, j’ai vu que je tenais la route. A moi de travailler hard comme j’ai l’habitude de faire pour arriver à n’avoir aucun doute ».

 

 

-61 kg

Lolita Dona : « Une erreur de débutante… »

 

La championne de France en titre, Leïla Heurtault, hors de forme, les deux autres grandes favorites ne se sont pas fait prier pour s’offrir un duel de haute volée en finale. La championne d’Europe Lucie Ignace, sacrée à 4 reprises en -55 kg mais jamais en -61 kg, tenait à ouvrir son compteur. La revenante, Lolita Dona, championne du monde 2012, titrée en 2014, voulait montrer qu’elle est toujours dans le coup après ses deux grossesses. Elle l’est ! C’est même elle qui menait au score (1-0) mais l’impensable se produisit. A une seconde du gong, Lolita Dona mettait le pied hors du tapis, une fois de trop… Disqualification, comme son élève Andrea Brito ! Lucie Ignace est championne de France ! « Elles m’ont fait un copié-collé ! Ca, on ne l’a jamais travaillé au club ! », préférait en rire Davy Dona.

 

 

Le podium

1. Lucie Ignace (Karate Bras Panon)

2. Lolita Dona (Budokan Thiais)

3. Laura Cruaux (COS Villers) et Laura Sivert (CS Besançon)

 

La finale : Lucie Ignace bat Lolita Dona : disqualification

 

Lucie Ignace : « C’est mon 1er titre en -61 kg. Je suis contente. D’autant plus que l’an passé, j’avais perdu en finale. Mais ce championnat reste une compétition de préparation aux Championnats d’Europe. Il me reste encore du travail à effectuer. »

 

Lolita Dona : « Je suis dèg ! (dégoûtée). Honnêtement, je ne savais pas qu’il ne me restait qu’une sortie possible. En fait, j’étais dans l’objectif de la contrer. Je me disais que, même si je reculais, ce n’était pas grave, je sortais, il restait 2 secondes. C’était plié. C’est une grande erreur de ma part, surtout après toutes ces années. C’est une erreur de débutante… mais on peut que je reviens en mode débutante : j’ai arrêtée pas mal de temps.

Ce qui est positif, c’est que j’étais en finale et que je marque un point. Je préfère, à la limite, perdre comme ça que perdre en me faisant battre 3-0 ou 4-0. Je suis quand même contente de ma journée ».

 

 

-68 kg

 

Alizée Agier : « Cela a été un peu compliqué »

 

La championne du monde et championne de France en titre Alizée Agier est un cran au-dessous de ses adversaires. Seule Lucile Breton semble en mesure de l’inquiéter. Mais cette dernière, en phase de reprise, ne s’est pas montrée suffisamment affûtée et finit 3e.

La boss a finalement retrouvé la jeune Marseillaise Kheira Belal en finale et s’est octroyée son 3e titre d’affilée sans coup férir.

 

Le podium

1. Alizée Agier (Alès Spartan Kombat Sports)

2. Kheira Belal (FKA Marseille)

3. Lucile Breton (KC Condé) et Cynthia Bonte (CSM Puteaux)

 

La finale : Alizée Agier bat Kheira Belal : 5-2

 

Alizée Agier : « L’objectif était de gagner les championnats de France et aussi de me permettre de faire une dernière compétition de préparation avant les « Europe ». Le résultat est satisfaisant mais sur le travail en soi, il y a encore des choses à peaufiner, à revoir. Il reste un mois pour monter en puissance. En demi-finale, je marque mes points sur le gong. Cela a été un peu compliqué. En finale, je suis menée (0-2) puis je réussis à raccrocher le score. Au niveau sensations, j’étais assez relâchée mais j’ai des insatisfactions, notamment sur les attaques et les approches d’attaque ».

 

 

+68 kg

 

Anne-Laure Florentin : « Jamais 2 sans 3, j’espère… »

 

Et si c’était son année ? Victorieuse de l’Open de Paris en janvier, sélectionnée pour l’Euro à Montpellier aux dépens de Nadège Aït Ibrahim, Anne-Laure Florentin n’a pas manqué son rendez-vous et a conquis son 2e titre national, après celui de 2014. Elle a aussi démontré que la confiance placée en elle par les sélectionneurs était judicieuse. Dans une finale tendue et serrée, elle frappa la première et réussit à conserver ce mince avantage jusqu’au bout, malgré le dépit de Nadège Aït Ibrahim.

 

Le podium

1. Anne-Laure Florentin (Budokan Orléans)

2. Nadège Ait-Ibrahim (Le Grand Samouraï)

3. Nancy Garcia (Club Arlésien de Karaté Do) et Chloé Dabadie (KC Boissy le Chatel)

 

La finale : Anne-Laure Florentin bat Nadège Ait-Ibrahim : 1-0

 

Anne-Laure Florentin : « J’avais à cœur de remporter ces Championnats en dehors d’asseoir ma sélection en dominant Nadège (Aït-Ibrahim). C’est une satisfaction. En 2014, j’avais gagné. L’an passé, j’ai perdu en finale. C’était important pour moi de les remporter cette année. Cela fait aussi partie de la préparation aux Championnats d’Europe. A l’Open de Rotterdam (une semaine avant les « France »), je n’ai pas pu travailler comme je le voulais.

Avec Nadège (Aït-Ibrahim), on tombe souvent l’une contre l’autre en finale. Un coup, c’est elle qui gagne, l’autre c’est moi. On se connaît bien. Ce n’est pas facile et même de plus en plus compliqué au fur et à mesure. Je suis très heureuse. Victoire à l’Open de Paris et aujourd’hui… Jamais 2 sans 3, j’espère… Je vais essayer de rester dans la continuité. Ce serait bien (elle sourit) ».

 

 

Equipes

Sarcelles dans l’histoire

 

 

 

Le podium

1. AS Sarcelles (Maeva Samy, Martinovic (Cro), Lamya Matoub)

2. Samouraï 2000 Le Mans (Sabrina Ouihaddadène, Leïla Heurtault, Sarah Heurtault)

3. Budokan Karaté Orléans et Club Sauvegarde Besançon

 

 

La finale : AS Sarcelles bat Samouraï 2000 Le Mans : 2-0

 

Les prétendantes étaient nombreuses. Mais, au final, comme chez leurs homologues masculins, ce sont les deux favoris qui se sont retrouvés en finale pour écrire l’histoire.

Les Sarthoises du Samouraï 2000 écartaient l’armada alésienne du Kombat Spartan (Agier, Bouderbane, Garcia) tandis que les Franciliennes de l’AS Sarcelles se chargeaient de celle du Budokan Orléans (Thouy, Quirici (Sui), Florentin), à chaque fois sans réelles difficultés.

Pour la cinquième année consécutive, les demoiselles de Sarcelles et les Mancelles réglaient donc leurs comptes au sommet de la hiérarchie. Les premières avaient remporté 5 titres d’affilée avant de tomber l’an passé face aux… dernières. Il y avait de la revanche dans l’air ! Un parfum d’histoire flottait aussi. En cas de victoire, l’AS Sarcelles égalait le record détenu par le SIK Paris du nombre de titres remportés (6). C’est chose faite, et bien faite ! Victoire de Maeva Samy contre Sarah Heurtault (4-1), nul entre la Croate Martinovic, championne d’Europe 2015 (en +68 kg) et Leïla Heurtault qui menait pourtant 3-0 (4-4 au final), succès sans bavure de Lamya Matoub sur Sabrina Ouihaddadène (7-0). 2-0. L’affaire est pliée. Les filles de Daniel De Barros sont entrées dans l’histoire !

 

 

 

 

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