JUDO - Patrick Roux : « Irina Dolgova a une très grande force de caractère »

Publié le : 21/09/2018 11:45:39
Catégories : Actualités , judo

JUDO - Patrick Roux : « Irina Dolgova a une très grande force de caractère »

C’est simple, elle a tout gagné depuis les cadets. Double championne du monde (U17 en 2011, U21 en 2013), quintuple championne d’Europe, dont le titre Senior cette année, Irina Dolgova (-48 kg) est l’une des plus belles pépites de l’école russe. Et elle n’aura que 23 ans le 26 septembre. Son coach, le Français Patrick Roux, nous la présente.

 

Par Ludovic Mauchien

 

« Irina est talentueuse, c’est certain ! C’est à la fois une surdouée et une travailleuse. Depuis les cadets, sur toutes les tranches d’âge, elle a toujours été tout en haut. C’est quelqu’un qui a une très grande force de caractère. Elle est de la Sibérie. Elle vient d’une petite ville, Bratsk (240 000 habitants près d’Irkoustk). Le prof qui l’a formée travaillait avec un petit groupe de 30-40 judokas où il y a des enfants, des cadets, des juniors mais cela ne va pas beaucoup plus loin. Elle a grandi dans ce club, avec une autre fille qui a deux ans de plus qu’elle, Alesya Kuznetsova, vice-championne d’Europe en 2017 (en -52 kg). En 2011, les deux se sont qualifiées en finale des championnats du monde Juniors ! C’est une belle aventure ! Une petite ville du bout du monde, où l’on imagine aisément que les moyens d’entraînement et les conditions de travail ne sont pas faciles, faciles.

Irina est quelqu’un qui est très concentrée, qui a beaucoup de ressources mentales et une grande détermination. Elle n’est pas difficile à coacher. C’est quelqu’un qui peut même avancer dans les compétitions sans coach. Elle a une capacité de rester unie, elle possède une très bonne lecture des informations. Les points sur lesquels j’essaie d’apporter, là où il y a des petits réglages à faire pour le haut niveau, c’est sur le plan technique et surtout le plan tactique. Il y a toujours des analyses à mener en fonction des situations que l’on va rencontrer ou des styles des adversaires.

Sinon, par rapport à d’autres athlètes qui ne s’interrogent pas assez, qui ont parfois des doutes, qu’il faut aider parce qu’ils manquent de confiance en eux, elle, non. Il y a des gens qu’il faut encourager parce qu’ils ne sont pas travailleurs ou qu’ils manquent d’engagement. Elle, c’est plutôt l’inverse. C’est quelqu’un qui, dans un groupe, va tirer les autres. Si elles étaient toutes comme ça, ce serait bien (il éclate de rire).

Elle est sur une très bonne dynamique. C’est un moment d’enthousiasme et de réalisation dans sa carrière pour elle maintenant. C’est le bon timing. Elle est de 1995. Elle a 22-23 ans. C’est parfait pour les Jeux de Tokyo. Entre maintenant et la fin de l’Olympiade, elle devrait être au sommet de sa courbe de performance ».

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