Publié le :
10/06/2015 17:25:46
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Actualités
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Les 13 et 14 juin, les Karatékas ouvrent le bal des 1ers Jeux Européens (12-28 juin) à Bakou (Azerbaïdjan). Louis Lacoste, le directeur des équipes de France, fait un point à quelques jours de l’ouverture de la compétition.
Où situez-vous les Jeux Européens dans la hiérarchie des compétitions, en comparaison à un mondial ou un Euro ?
Cette compétition est au moins aussi importante qu’un Championnat d’Europe ou du monde. D’abord parce que les Jeux Européens sont une compétition à valeur olympique, organisée sous l’égide du CIO. Pour nous, c’est très important car nous ne sommes pas aux Jeux. Ensuite, les 8 sélectionnés de chaque catégorie sont les meilleurs Européens. Il s’agit de l’élite de notre sport.
Quelles sont les ambitions de l’équipe de France ?
Nous allons aux Jeux Européens pour gagner ! Dans chaque catégorie, il y a les meilleurs Européens et les Français doivent être les meilleurs des meilleurs. Nous sommes en capacité de gagner. Nous avons la force de frappe pour.
Nous sommes allés aux Championnats d’Europe à Istanbul (19-22 mars) pour le gagner. Nous n’avons pas tout à fait réussi puisque nous terminons 3e. Le 2e objectif sur cet Euro était la qualification pour les Jeux Européens (les six premiers de chaque catégorie). Nous avons 10 qualifiés sur 12 possible. Nous sommes plutôt bien. Et les athlètes sont tous très motivés.
Comment s’est articulée la préparation de l’équipe de France ?
Nous sommes encore sur la lancée des Mondiaux de novembre et des Championnats d’Europe de mars. Depuis, nous avons organisé 3 stages de 4 jours, un en avril et deux en mai.
L’idée était d’habituer les athlètes au format des Jeux Européens en calquant une journée de compétition : 1 h d’échauffement et 3 combats le matin ; 1 h de conditionnement puis 2 combats assimilés aux ½ finale et finale l’après-midi.
On voulait le faire tous les jours sur les deux derniers stages mais les athlètes sont venus me voir pour me dire qu’ils avaient besoin d’entraînement classique pour faire du volume. On l’a finalement fait un seul jour par stage.
Quel était le programme des autres jours ?
Au pôle de Montpellier, où se déroulaient les stages, nous avons aussi réunis un groupe en formation composé d’une quinzaine de jeunes à fort potentiel, parmi lesquels se trouvaient Leïla Heurtault et Lou Lebrun.
Ils ont été des partenaires de luxe pour nos sélectionnés, à travers des oppositions classiques en combat lors d’entraînement commun le soir. Ca a bien fonctionné. Une énergie très intéressante se dégageait de ces échanges.
Sinon, le matin, les 8 combattants sélectionnés pour Bakou étaient en entraînement individualisé avec leurs coachs.
Que pensez-vous de ce format de compétition en poule (2 poules de 4, les deux premiers qualifiés en ½ finale) ?
J’adore ! C’est super intéressant. Tu n’as pas le droit à l’erreur. Tu cibles immédiatement la qualité. Tu n’abordes pas la compétition de la même façon qu’à un championnat du monde ou d’Europe. C’est vraiment différent. Tu viens le matin, tu fais tes 3 combats, tu repars et, l’après-midi, une autre compétition démarre. Je préfère ce format.
La sélection française
HOMME
Kata : Minh Dack
-60 kg : Sofiane Agoudjil
-67 kg : Steven Da Costa
-75 kg : Logan Da Costa
-84 kg : Kenji Grillon
+84 kg : néant
FEMME
Kata : Sandy Scordo
-50 kg : Alexandra Recchia
-55 kg : Emilie Thouy
-61 kg : Lucie Ignace
-68 kg : néant
+68 kg : Nadège Ait Ibrahim
Par Ludovic Mauchien – copyright photo : Denis Boulanger