Publié le :
27/10/2017 16:34:35
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Actualités
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Plus de 1200 engagés, des minimes aux Seniors ! L’Open Adidas (28-29 octobre à Paris) réunit tous les ans la grande famille du Karaté français. Parfois parcours de sélection, souvent terrain de détection, il est devenu un tournoi incontournable pour tous les futurs internationaux. Yann Baillon, le boss des équipes de France aborde les enjeux de cette édition et ceux des Mondiaux jeunes, qui se déroulent au même moment.
Par Ludovic Mauchien
Que retire un directeur des équipes de France de l’Open Adidas ?
L’an dernier, nous l’avions pris en compte dans le parcours de sélection pour les championnats d’Europe Jeunes. Cette année, il s’agira plus d’une compétition de sélection parce qu’il y a les championnats du monde jeunes en même temps à Tenerife (Espagne). Deux entraîneurs nationaux et non des moindres, Ludovic Cacheux et Stéphane Mari, restent à Paris pour détecter les athlètes qui pourraient intégrer le collectif pour les championnats d’Europe Jeunes (2-4 février 2018). C’est une compétition importante. D’ailleurs, une bonne partie des sélectionnés aux Mondiaux ont fait l’Open Adidas, gagné ou placé.
L’Open Adidas va aussi permette à certains de relancer leur saison, que ce soit les jeunes ou les seniors, parce que c’est la première grande compétition de la saison au niveau national. Certains Seniors vont le faire pour se retester, sachant que nous sommes en année olympique. Il faut relancer la machine. Tous les jeunes, à part ceux qui sont sélectionnés aux championnats du monde, seront présents.
Justement, quel est votre positionnement sur ces Mondiaux ?
Quelques athlètes qui participent sont estampillés Tokyo 2020. Jessie Da Costa, Gwendoline Philippe et Lea Avazeri font partie du collectif équipe de France olympique Senior. Ils ont été intégrés soit en fin de saison dernière, soit au début de celle-ci, sur des Séries A ou des Karate 1 en Senior.
On pourrait rajouter Steven Da Costa, qui aurait pu participer. Nous avons convenu avec lui de faire l’impasse sur cette compétition, de ne pas augmenter encore plus la charge d’entraînement et de compétition pour le préserver physiquement.
Cela démontre notre positionnement. Si on ne met pas Steven Da Costa, qui est une grande chance de médaille, puisqu’il est champion d’Europe en titre, c’est aussi parce qu’on privilégie le projet olympique et les qualifications qui commencent en janvier.
Mais cela ne signifie pas que nous n’avons d’objectifs avec les Jeunes. Ceux-ci sont même élevés puisque nous voulons nous placer parmi les meilleures nations. Mais nous n’allons pas à tenerife avec toutes nos forces et notre potentiel.
Parmi ces jeunes, certains pourraient-ils intégrer le collectif olympique ?
Le délai est trop court pour 2018 dans le sens où le ranking a déjà commencé. Le système de qualification fait que ceux qui peuvent participer aux tournois de qualification (Karate 1 et Séries A) à partir de janvier doivent être déjà classés dans les 50 premiers mondiaux chez les Seniors. Sinon, tu ne peux pas espérer être qualifié pour les 2018.
Cela voudrait dire que ces jeunes pourraient éventuellement intégrer le collectif en 2019, auquel cas il faudrait qu’ils aient un nombre de points assez conséquent, ce qui paraît improbable. Donc, Tokyo, pour ces jeunes, cela risque d’être compliqué, sauf pour ceux que j’ai cités. Dès qu’ils ont eu 18 ans, on les a fait participer à des compétitions Seniors. Il fallait qu’ils soient très performants tout de suite. Et cela a été le cas. Mais pour les autres, Tokyo 2020 risque d’être compliqué. Pour eux, l’objectif est plus Paris 2024.