Publié le :
27/10/2017 16:28:20
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En 2016, pour sa première participation, il explose à la face du monde en remportant les Championnats d’Europe de Kazan de fort belle manière. En 2017, pour ses premiers Mondiaux, il fait de nouveau forte impression et s’adjuge la médaille de bronze. A tout juste 24 ans (le 3 octobre), le Géorgien Vazha Margvelashvili (-66 kg) ne fait que commencer à faire parler de lui…
Par Ludovic Mauchien
Budapest, 29 août 2017. Vazha Margvelashvili dispute ses premiers Championnats du monde Seniors. Il apparaît pourtant déjà dans le Top 5 du ranking mondial. C’est que notre homme a fait fort depuis un an et demi, depuis sa première victoire sur l’IJF World Tour (Grand-Prix de Tbilissi en avril 2016).
Dans la foulée de son premier succès en Senior, il crée la surprise en dominant tout son monde, dont le champion olympique 2012, le Russe Galstyan, pour s’octroyer le titre de champion d’Europe à Kazan (-66 kg). En finale, blessé à la main, il parvient à surmonter la douleur pour enclencher un Haraï Goshi lors du Golden Score face au Britannique Oates ! Vazha Margvelashvili a gagné ses lettres de noblesse internationales.
Il n’a alors que 22 ans (il est né le 3 octobre 1993 à Gori). Non qualifiée pour les JO de Rio, il se classe 3e au Grand Slam de Paris en 2017, puis remporte le Grand-Prix de Düsseldorf dans la foulée. En avril, il remporte un deuxième titre européen par équipe avec la Géorgie mais tombe face au Slovaque Poliak en 8e.
Fin août, en Hongrie, Vazha Margvelashvili fait de nouveau sensation en s’offrant, en ¼ de finale, le scalp du Coréen An Baul, champion du monde 2015 et vice-champion olympique en titre. En ½ finale, il s’incline contre la nouvelle pépite du Judo japonais, Hifumi Abe, 20 ans, invaincu depuis 2015. Il ira ensuite chercher la médaille de bronze contre le Coréen Limhwan, sa toute première au niveau mondiale. Mais certainement pas la dernière pour le membre de la Team Adidas.
Quel bilan tires-tu de tes premiers Championnats du monde Seniors fin août, où tu as terminé 3e ?
J’ai remporté ma première médaille à ce niveau. Je suis donc très heureux. C’est plutôt bien même si j’ai perdu contre Abe. Je vais essayer de travailler et de m’entraîner encore plus dur pour le battre. C’est un très bon combattant et je dois mieux exprimer mon Judo face à lui dans l’avenir.
Que t’a-t-il manqué face à lui ?
Je pense avoir manqué de préparation. Je dois être plus affûté physiquement. Je dois aussi travailler une stratégie. De toute façon, en dehors d’Abe, chaque combattant peut être un adversaire dangereux.
Mis à part Abe, quel est ton adversaire le plus dangereux ?
Je ne sais pas… Le seul Judoka que je crains, c’est Lasha (Shavdatuashvili, le champion olympique 2012 passé depuis en -73 kg). Quand on était enfant, il me battait à chaque fois (il éclate de rire). C’est aussi mon modèle. On a débuté le judo ensemble, dans le même club, à Gori, avec Beka Gviniashvili aussi (vainqueur du Masters 2015). Moi, j’avais 11 ans quand j’ai commencé. Et je suis tout de suite tombé amoureux du judo.
Qu’est-ce qui t’a tant plus ?
J’aime le sport en lui-même. J’aime les projections. J’aime le mouvement, l’action. Et c’est un sport national chez nous. Nous aimons le judo presque naturellement.
Quelle est ta technique favorite ?
Ma technique favorite, c’est l’attaque ! (il rit)
A quoi ressemble ton entraînement ?
Généralement, je m’entraîne six jours sur sept. Quand nous sommes en période de préparation, nous nous entraînons trois fois par jour, à raison de 2 h par entraînement. Hors préparation, c’est plutôt deux entraînements de 3 h.
Je continue à m’entraîner dans le club où j’ai commencé enfant mais, la plupart du temps, nous devons nous entraîner avec l’équipe nationale à Tbilissi. En plus de cela, nous voyageons régulièrement à l’étranger, en Corée, au Japon…
Et en dehors du judo, as-tu des activités ?
Tout simplement, j’aime bien passer du temps avec ma famille, mes amis, avec les gens qui me manquent quand je suis en déplacement. Après, la Géorgie est un magnifique pays, avec une nature superbe. J’aime aussi aller pêcher ou chasser. J’y prends beaucoup de plaisir.