JUDO - Come back Ilias Iliadis : « Rien n’est impossible » (Interview exclusive)

Publié le : 23/10/2017 17:50:08
Catégories : Actualités , judo

JUDO - Come back Ilias Iliadis : « Rien n’est impossible » (Interview exclusive)

Sacré Ilias Iliadis ! Forcément, ça le démangeait. Surtout depuis les Championnats du monde de Budapest à la fin août, les premiers qu’il vivait comme retraité des tatamis.

Il n’en a pas fallu beaucoup pour que son instinct de guerrier et sa joie de jouer se réveillent, pour que le démon de la compétition le titille à nouveau. Une discussion dans les travées avec son sponsor Adidas, tout en regardant les poids lourds en découdre, a fait germer l’idée. La fédération mondiale (IJF), pour laquelle il est devenu ambassadeur, et la fédération marocaine ont ensuite valider le projet.

Les 11 et 12 novembre, à Marrakech, le champion olympique 2004 (3e en 2012), triple champion du monde en 2010, 2011 et 2014 (2e en 2005, 2007, 3e en 2013), et double champion d’Europe en 2004 et 2011 (3e en 2010 et 2015) effectue son grand retour plus d’un an après son dernier combat aux JO de Rio !

Pour le fun, pour l’exemple, pour la passion, pour le Judo, ce champion d’exception (1,78 m ; 90 kg) a décidé de se confronter aux « gros ». Imaginez… Ilias Iliadis vs Teddy Riner, vs Varlam Liparteliani, vs Tushishvili… On en salive…

« On ne doit avoir peur de rien »

Pour quelle raison reviens-tu à la compétition ?

Je veux montrer à la jeune génération que rien n’est impossible. Je veux dire à tous les Judokas : « n’abandonnez jamais ». On parle de Judo, là ! Je veux montrer que tout le monde a une chance de gagner, peu importe que vous pesiez 90 kg ou 150 kg. C’est pour cela que le Judo est si spécial.

Quand as-tu pris ta décision ?

Aux Championnats du monde à Budapest, à la fin août, je regardais la catégorie des poids lourds. Et je me suis dit : « mec, c’est pour toi ! C’est le genre de compétition qui est faite pour toi. Let’s go ! ». Les Toutes Catégories, c’est une façon de combattre différente. C’est intéressant !

Te souviens-tu de ta dernière participation à un championnat du monde toutes catégories ?

J’ai participé en 2011, en Russie. J’ai perdu contre le Brésilien Hernandes, qui pesait 140 kg. C’était une expérience intéressante ! Pour moi, c’est vraiment passionnant de combattre dans un format de compétition différent. Cela n’a rien à voir avec ma catégorie (-90 kg). Mais le plus important est de montrer à la jeune génération que, dans la vie, on ne doit avoir peur de rien.

« Je veux gagner ! Et je suis prêt… »

Qu’espères-tu de cette compétition ? Un champion veut toujours gagner…

Evidemment que je vais là-bas pour gagner ! Je le jure ! Je veux gagner. Et je suis prêt. Je m’entraîne deux fois par jour. Je ne vais pas à Marrakech juste pour essayer de. Non ! J’y vais pour gagner.

Tu vas peut-être affronter Teddy Riner. Sympa, non ?

(Il rit) Oui. Nous sommes de très, très bons amis mais, quand on combat, on devient adversaire. En compétition, vous ne pensez plus à l’amitié. Teddy est vraiment un très bon ami et c’est le meilleur Judoka au monde. Mais quand je combats, peu importe si c’est Riner ou un Japonais ou qui que ce soit. Je combats pour gagner.

As-tu préparé un spécial pour Teddy Riner ?

Non, pas du tout. Je me suis préparé pour le championnat du monde, pas seulement pour Teddy Riner. Parce qu’il y a beaucoup de combattants à battre…

Es-tu impatient de combattre ?

Evidemment ! Je bouillonne à l’idée de combattre à ce championnat du monde toute catégorie. J’ai hâte. C’est une expérience passionnante.

« Je n’ai jamais cessé de m’entraîner »

Quand as-tu commencé sérieusement à t’entraîner pour ce mondial ?

Mais je n’ai jamais cessé de m’entraîner ! Tu peux me réveiller demain matin, je serai prêt à partir à l’entraînement. Tu peux me réveiller dans deux jours, je serai prêt à partir à l’entraînement.

Quelle est la durée de tes séances ?

Beaucoup de personnes me posent cette question. Mais je ne sais jamais. Je n’ai pas l’œil rivé sur la pendule. Parfois, je m’entraîne 7 à 8 heures par jour, parfois deux heures. Cela dépend vraiment. Je ne regarde pas l’heure.

T’es-tu entraîné avec des poids lourds ?

Je ne change jamais ma préparation. Je fais des haltères, je fais du Judo, je cours… Pour cette compétition, j’ai juste modifié mon approche mentale. Plus le tournoi approche, plus cela devient une question de motivation.

Cette fois-ci, s’agit-il vraiment de ta toute dernière compétition ?

On ne sait jamais… (il éclate de rire).

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